Nicolas Lesur, fondateur d’Unilend, était l’invité des entretiens des experts de la finance du magazine Le Revenu. Avec beaucoup de pédagogie, il revient sur les fondements du prêt participatif, la politique de risque, les attentes des prêteurs et la fameuse stratégie du sucre en poudre.

Un secteur construit sur des bases saines

Le secteur du financement participatif sous forme de prêt est un jeune secteur qui a été construit il y a 2 – 3 ans en concertation avec un grand nombre d’acteurs, dont les membres du Comité consultatif du secteur financier (CCSF) où siègent notamment les associations de consommateurs. Les bases ayant permis la construction de ce secteur sont saines. Elles s’appuient sur deux piliers :  l’information et la protection de l’épargnant et la protection de l’emprunteur / chef d’entreprise.

Le secteur de l’épargne le plus transparent

Le secteur du prêt participatif est le secteur de l’épargne le plus transparent.  Au sein de ce secteur, Unilend est assurément la plateforme la plus transparente. Les statistiques qu’elle partage sont les plus complètes du secteur et vont bien au-delà de ses obligations légales !

Taux de défaut et taux d’intérêt

Le taux de défaut pris isolément n’est pas un indicateur pertinent. Il ne fait sens que lorsqu’il est rapporté au taux d’intérêt des prêts. Plus le taux d’intérêt est élevé, plus il peut supporter un taux de défaut important tout en permettant un gain pour le prêteur. In fine, ce qui compte pour un particulier, c’est la différence entre ce qu’il a mis, gagné et perdu. Il faut donc juger les performances des plateformes de prêt en comparant leur taux de défaut à leur taux d’intérêt moyen. Aujourd’hui la plupart des plateformes tiennent compte du niveau de risque dans le niveau de taux d’intérêt qui est proposé.

Le cœur et la raison

Pour la plupart des particuliers qui prêtent sur les plateformes, leurs intérêts sont doubles : le cœur et la raison ! La raison, c’est qu’ils espèrent gagner un peu d’argent grâce à des taux d’intérêt intéressants et le cœur, c’est qu’ils ont la satisfaction que leur argent sert à quelque chose en soutenant le projet de PME.

« Avec le prêt participatif, je sais que je peux gagner ou perdre de l’argent comme en bourse. Sauf que je ne vois pas l’intérêt d’aider Total ou BNP Paribas qui n’ont pas besoin de mon argent alors que mon argent aura peut-être servi à quelque chose pour la PME du coin. » – un prêteur Unilend

Responsabilité et traçabilité de l’épargne sont des dimensions très importantes pour les prêteurs qui placent une partie de leur épargne dans les plateformes de prêt participatif.

La course à la taille critique et le risque

La course à la taille critique ne doit pas se faire au détriment du risque. Bien qu’Unilend reçoive plus de 1 500 demandes de financement par mois, seule une petite partie des projets est proposée aux prêteurs. Si Unilend fait ce choix de ne pas en sélectionner plus, c’est parce que c’est le niveau de rendement et de risque que sont capables de supporter les prêteurs.

Nicolas Lesur explique qu’il serait facile d’en proposer 20 ou 30. Ils seraient financés sans difficulté. Si on en faisait 3 fois plus, on irait 3 fois plus vite mais on ferait supporter trop de risque à nos prêteurs.

La stratégie du sucre en poudre

Nicolas Lesur rappelle qu’il vaut mieux prêter 100 fois 20 euros qu’une fois 2 000 euros. C’est la raison pour laquelle Unilend incite les prêteurs à bien repartir leurs prêts. Le message passe bien. Une bonne partie des prêteurs a compris que pour bien gérer ce type de placement il faut avoir une stratégie de saupoudrage de ses investissements. Pour un montant donné, il faut savoir répartir des petites sommes d’argent sur un maximum de projets. C’est ce qu’on appelle la stratégie du sucre en poudre.

Une sélection en progression constante depuis 3 ans

Les critères de sélection d’Unilend ont énormément évolué. En un peu plus de 3 ans, ce sont plus de 45 000 demandes qui ont été reçues, analysées et systématiquement suivies dans le temps même si elles ont été refusées. C’est ainsi que les méthodes de sélection d’Unilend ont pu être affinées dans le temps.

Deux grandes périodes se dégagent. La première où Unilend a travaillé dans le même esprit que les banques, à savoir sur l’étude du dossier et sur l’analyse du bilan. Avec le temps, nous nous sommes aperçu que l’analyse de ces données ne permettait pas de voir certains éléments négatifs et discriminants qui ne sont pas dans le bilan. A partir de l’été 2015, nous avons alors mis en place des compléments d’indicateurs issus d’une quinzaine de bases de données publiques et privées qu’Unilend est aujourd’hui le seul à utiliser. Ces nouvelles sources de données permettent d’enrichir l’analyse avec par exemple des éléments sur le comportement de paiement de l’entreprise, sur l’historique du dirigeant et sur un certains nombres d’éléments qui permettent de dire que nous sommes aujourd’hui beaucoup plus fiable. Cela s’est traduit concrètement par une baisse progressive du taux de défaut. En comparant génération de prêts par génération de prêts, on s’aperçoit que les taux de défaut sont beaucoup plus faibles qu’au début. Pour autant, grâce à des taux d’intérêt élevés, nos premiers prêteurs ont dans l’ensemble gagné correctement leur vie.

Le taux de défaut ne sera jamais à zéro

Si le taux de défaut est à zéro et qu’on prête à 7%, c’est qu’il y a un loup ! Si le taux de défaut devait être à zéro, les taux d’intérêt seraient à 2%.

L’objectif d’Unilend n’est pas d’atteindre un taux de défaut à zéro mais de le maintenir à un niveau acceptable et cohérent qui permette à la fois de procurer du financement aux entreprises et un bon rendement aux prêteurs.

Retrouvez l’interview de Nicolas Lesur avec Le Revenu.

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